#3 PARFUM DE LA LYS

Peter De Cupere crée une oeuvre d'art olfactive pour Texture

Conception : Peter De Cupere
Conseil : société linière Mommerency Gebrs, Ingelmunster

Dès le début, un élément essentiel manquait à Texture : l'odeur du lin ! Quiconque a grandi dans le lin sait qu'en été, pendant la saison du rouissage, la région tout entière, de Courtrai à Deinze, baignait dans le parfum singulier de la Lys.

Texture a fait appel à l'artiste parfumeur Peter De Cupere en vue de diffuser l'odeur du lin dans le musée. Ce fut pour lui tout un défi de reproduire ce parfum artificiellement dans son laboratoire. Il a heureusement pu compter sur l'expérience et les conseils de la société linière Mommerency d'Ingelmunster, qui utilise encore les puits de rouissage et où l'on peut encore admirer un champ de lin séchant en andains en été. De nombreuses expériences dans l'atelier et les conseils de l'entrepreneur Stefaan Mommerency ont finalement donné naissance à une installation olfactive inédite au sein de Texture.

Installation olfactive

Peter De Cupere a réalisé une installation olfactive poétique pour septembre 2015. Elle illustre son interprétation personnelle du processus de rouissage et allie le romantisme à la réalité industrielle. De Cupere propose une expérience intégrale au visiteur et l'invite à participer et à humer le parfum. L'installation olfactive permanente dans la Chambre de la Lys éveille plein de réactions, d'émotions et d'anecdotes chez le visiteur. Un point d'orgue tout aussi important pour Texture.

Participation

Le parfum que Peter De Cupere a créé dans son labo sur la base d'échantillons, de descriptions et d'analyses d'odeurs a été soumis à un conseil des sages ou "panel olfactif" constitué d'anciens ouvriers liniers. Ceux-ci ont ainsi pu juger si la fragrance artificielle était une reproduction digne de ce nom. L'artiste s'est basé sur les indications du panel olfactif pour optimiser ses résultats.

Qu'est-ce que le rouissage ?

Le rouissage consiste à faire tremper le lin dans l'eau afin de dissocier les fibres de la tige. Jusqu'en 1943, ce processus très délicat se déroulait dans de grands bacs en bois – les célèbres ballons de lin – disposés dans la Lys. Au cours du rouissage, la pectine ou colle naturelle présente dans les tiges de lin se dissout, si bien que les fibres se dissocient de l'écorce ligneuse. À partir de 1943, le rouissage du lin se fera dans des rouissoirs en béton dans la région linière.